PRÊCHER - Ce numéro 100 est double. Il offre en plus des quatre articles une partie de réflexion sur le projet même de celle-ci, LIRE, et DIRE.
Le comité vous propose ensuite d’aborder la revue sous un angle plus ludique, en chiffres : combien de centaines... de mots, d’abonnés, de kilos de papier, représente la revue ? Nous avons aussi lancé un défi : comment dire la prédication en cent mots ; les réponses de nos rédacteurs vous offrent un échantillon très varié d’idées et de formulations. Et puis, nous avons voulu aussi chercher notre ancrage : Elisabeth Parmentier a esquissé pour nous quelques grands modèles de la prédication protestante. Ce numéro reflète également diverses questions portées par la revue Lire et Dire. Ainsi, Félix Moser expose comment prêcher quand on n’est pas pasteur, et Martin Rose ce que peut être une prédication chrétienne sur des textes non chrétiens. Les évolutions contemporaines nous interpellent également : Michel Bertrand apporte ici une réflexion sur le fait de prêcher dans l’espace public, tandis que Raphaël Picon s’interroge sur l’avenir de la prédication. Enfin, puisque l’avenir s’ouvre avec de nouvelles technologies, qui questionnent à leur tour, Séverine Boudier partage ses réflexions sur la rencontre entre prédication et télévision, et Marc Pernot évoque le futur qui pourrait être dessiné par la prédication par Internet.
La deuxième partie de ce numéro spécial est plus traditionnelle.
En ouverture, Patrice Rolin nous entraîne dans une étude passionnante d’un chapitre qui concerne l’altercation de Jérémie avec le prophète Hananya (Jr 28,1-17). Sa réflexion porte sur la fonction prophétique, son rôle dans l’histoire du peuple juif et ses implications dans une actualité marquée par la crise. Comment vivre sa foi ou son espérance dans un monde qui s’invente de nouveaux prophètes et qui s’adonne au déni ou au catastrophisme ? Aujourd’hui, l’Église vit-elle en exil dans une société qui ne partage pas, ou ne partage plus, les valeurs de l’Évangile ? La question mérite d’être posée, non pour s’apitoyer, mais pour avancer « confiants en la présence de Dieu » en posant des actes et des paroles qui font sens pour nos contemporains.
En guise de prière et de louange à Dieu, le Psaume 78 déroule une longue instruction en forme de rétrospective sur l’histoire d’Israël et des prodiges réalisés par Dieu. L’étude de Georgette Gribi et Ion Karakash offre une lecture rafraîchissante des premiers versets de ce Psaume. Comment lire le passé sans verser dans la condamnation et la moralisation ? Que transmettre et comment tenir compte de l’histoire pour qu’elle devienne une parole vivante et motivante pour les générations à venir ? Toutes ces questions et d’autres rappellent la constance de l’engagement de Dieu vis-à-vis d’une humanité qui cherche, tâtonne, mais espère !
Dans le troisième article, Raoul Pagnamenta nous fait redécouvrir la richesse et la subtilité du discours de Paul devant l’Aréopage à Athènes (Ac 17,16-33). Ce lieu de débat est l’endroit rêvé pour exposer le cœur de son message : le dieu qui a créé et organisé la vie est à la fois proche et insaisissable, il n’est ni dans les temples ni les éléments de la nature, mais il se tient proche lui-même, en Jésus Christ, de ceux qui le recherchent. Cette prédication de Paul, livrée dans un haut lieu de la culture grecque, nous interpelle avec force, alors même que notre société s’interroge sur les questions religieuses, en tentant quelques avancées dans le domaine de ce qu’il est convenu d’appeler « l’interreligieux ».
« Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! », ces paroles fortes de Paul sont au centre de la réflexion menée par Bettina Schaller dans un article finement mené sur 1 Corinthiens 9,13-18. Si, comme le dit l’auteure, « Dieu se confie et s’en remet à l’homme pour le dire et le proclamer », c’est parce qu’il a confiance en lui et qu’il lui laisse toute liberté en la matière. Les analyses entraîneront le lecteur à se pencher sur les notions de vocation et de liberté, comme sur le sens de la gratuité dans le domaine ecclésial.
Quelques-unes des réflexions de Bettina Schaller nous placent au cœur de la mission ou de la fonction de Lire et Dire : inviter au « bonheur de prêcher l’Évangile », tout en insistant sur la nécessité d’une confrontation libre, individuelle ou communautaire au texte biblique. Ainsi, nous l’espérons, ce numéro manifeste la conviction, qui est au cœur du projet de Lire et Dire, qu’une parole vivante peut encore surgir du texte biblique.
Pour le comité : Anne-Laure ZWILLING, Thierry LEGRAND. |
| Texte | Titre | Auteur(s) |
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Numéro 100 : éditorial |
Thierry Legrand - Anne-Laure Zwilling |
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Les articles de Lire & Dire : genèse du lire pour dire l'Évangile |
Thierry Legrand - Anne-Laure Zwilling |
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Lire & Dire en chiffres |
Thierry Legrand - Annie Mercier |
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La prédication en 100 mots |
Thierry Legrand - Simon Butticaz - Raoul Pagnamenta - Anne-Laure Zwilling |
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Quelques grands modèles (esquissés) de la prédication protestante |
Élisabeth Parmentier |
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Prêcher quand on n'est pas pasteur |
Félix Moser |
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Prédications chrétiennes sur des textes pré-chrétiens |
Martin Rose |
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Prêcher dans l'espace public |
Michel Bertrand |
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Quel avenir pour la prédication ? |
Raphaël Picon |
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Prédication et télévision, une rencontre impossible ? |
Séverine Boudier-Daudé |
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Vivre la prédication par internet ? |
Marc Pernod |
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Jérémie 28,1-17 |
Qui parle au nom du Seigneur |
Patrice Rolin |
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Psaume 78,1-8 |
La prédication : une parole qui circule de génération en génération |
Georgette Gribi - Ion Karakash |
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Actes 17,16-33 |
Dur, dur de prêcher à des païens cultivés ! |
Raoul Pagnamenta |
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1 Corinthiens 9,13-18 |
Aujourd'hui, on prêche gratis |
Bettina Schaller |
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